• Cela va faire 19 ans que j’enseigne, j’ai tout d’abord commencé en élémentaire en classe de CE1.

    C’était une classe de non-lecteurs, j’avais donc la lourde charge de leur apprendre à lire. Ce qui n’était pas si évident n’ayant, en sortant de l’IUFM, quasiment qu’une formation théorique.  L’apprentissage de la lecture (les mécanismes opérés pour apprendre à lire) n’était à l’époque, pas explicitée. Alors comme tout jeune instit je me dirigeai vers une méthode ; celle qui était dans les armoires de mon école d’affectation. Une méthode globale : un petit texte  à réviser tant et plus qui changeait de temps à autre pour apprendre de nouveaux mots.

    Au bout de quatre mois, je m’aperçus que mes élèves ne savaient toujours pas lire. Ma classe était composée d’élèves non-francophones, ils apprirent par cœur ces petits textes sans en comprendre le sens malgré mes essais d’explications de mots. Alors je me rendis compte qu’ils ne savaient pas lire car ils ne pouvaient «  lire » d’autres livres…

    Un jour, en furetant dans une librairie de Cayenne, je tombai sur le livre « Bien lire, aimer lire » de Clotilde Sylvestre de Sacy, et la présentation de la méthode (partir du son pour enfin décoder) me parut une superbe approche pour des élèves non-francophones.

    J’appliquai ainsi cette méthode dans ma classe et en fut satisfaite très rapidement.

     Evidemment, avec une classe de non-francophones, on ne peut s’attendre à prise de sens direct du texte, d’autant plus que le bagage langagier est plus ou moins important en fonction de la date de 1ère scolarisation.

    Alors, ma classe fut gérée ainsi, séances de langage en atelier tournant (comme en maternelle), et séance de lecture Borel-Maisonny (organisation collective)…

    Depuis ce temps, je ne quittai mon livre « Bien lire, aimer lire », l’utilisant tout à tour soit en remédiation dans les classes supérieures, voire pour apprendre à lire à des primo-arrivants.

    Après quelques années en élémentaire, j’optai pour un poste de remplaçante. Et là je découvris la maternelle…  et les chansons gestuées...Le petit enfant apprend mieux ainsi jusqu'à ses 5 ans, beaucoup de choses passent par le corps.

     

    Il me parut alors évident quand je pris un CP, que la méthode gestuelle allait plaire aux petits de 6 ans.


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  • Les instit-tutos de Natchka le blog!Finalement, après des mois de réflexions, je me lance moi-aussi dans l'aventure bloguesque. Mon blog complétera ma chaîne YouTube Les instit-tutos de Natchka.

    Sur ma page Facebook Les instit-tutos de Natchka : apprendre à lire tout simplement, je partage ce que je glane sur le web à propos de la lecture, de la littérature de jeunesse, de la littérature tout court et le fabuleux travail de mes collègues blogueurs et blogueuses!

    Je  proposerai donc des activités simples à mettre en oeuvre en classe, quelque soit la classe . 

     

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